Etude sur les ventes d’appareils électroménagers par classe énergétique en Europe

ADEME, août 2017

Mardi 29 août 2017 // Guides et outils pour les ménages

Le 1er août 2017 a ouvert la période d’application de la nouvelle directive européenne sur l’étiquette énergie. Elle supprime les classes de A+ à A+++ et revient sur une échelle unique de A à G pour toutes les catégories de produits. Un délai général de 6 mois pour l’affichage de l’étiquette remaniée a été accordé aux magasins.

L’ADEME a réalisé une étude de marché des ventes d’appareils électroménagers (réfrigérateurs, lave-linge et sèche-linge) par classe énergétique.

Selon Actu Environnement"Les résultats de l’étude divulguée par l’Ademe mardi 22 août ne sont pas flatteurs pour la France". Les consommateurs y apparaissent très réticents à acheter les appareils électroménagers (réfrigérateurs, lave-linge, sèche-linge) les plus performants énergétiquement. Ainsi, les Français n’achètent que 12% de réfrigérateurs classés A++ ou A+++, les plus performants, contre 65% pour les Allemands.

"C’est d’autant plus surprenant que le même cadre réglementaire s’applique partout en Europe, et que ce sont les mêmes fabricants qui distribuent leurs produits dans tous les pays européens", relèvent les auteurs de l’étude. Une explication provient toutefois du fait que les appareils les plus performants sont vendus plus chers en France que dans la moyenne de l’Union européenne : 937 euros pour les réfrigérateurs classés A+++ dans l’hexagone contre 732 euros en moyenne dans l’UE.

Pas facile dans ces conditions d’encourager les plus précaires à remplacer leurs appareils électroménagers par les plus performants du marché !
Les consommateurs français recherchent des appareils ayant un prix d’achat bas, or les appareils performants sont proposés à un prix de vente élevé.

Selon l’ADEME, l’étiquette énergie est un outil essentiel pour évaluer les performances des produits et sert de point de repère au consommateur. Elle a permis d’améliorer la performance énergétique de l’offre industrielle de 37% en 10 ans. Le retour vers des étiquettes classées de A à G renforcera leur efficacité pour orienter les choix des consommateurs.

Plusieurs leviers sont proposés, tels que des mesures réglementaires, à l’exemple de la Suisse qui fixe un seuil de performance minimal ambitieux, ou encore une amélioration de l’information du public. Le nouveau classement de l’étiquette énergie, qui est entré en vigueur le 1er août dernier, devrait permettre d’améliorer cette information.

Le Guide Topten France, lancé par le WWF et l’association de consommateurs CLCV, avec le soutien de l’Ademe, aide aussi à mieux orienter le choix des consommateurs.

Voir le lien vers l’étude de l’ADEME pour en savoir plus.