L’état de la pauvreté en France - 34è rapport statistique annuel du Secours Catholique

Novembre 2016

Vendredi 18 novembre 2016, par RAPPEL1 // Rapports statistiques annuels du Secours Catholique

Le Secours Catholique-Caritas France publie jeudi 17 novembre son Rapport statistique annuel, avec le soutien de la Fondation Crédit Coopératif. À partir de l’observation sur le terrain de plus de 85 179 situations (sur les 1 463 000 personnes accueillies en 2015), l’association rend compte de l’évolution de la pauvreté en France et propose des solutions.

Le rapport pointe que les ménages ruraux sont nombreux (71 %) à déclarer des impayés de toute nature. Toutefois, lorsqu’ils existent, ces impayés sont d’un montant souvent plus faible qu’ailleurs. Par conséquent, et rapportés à leurs ressources relativement plus élevées, les impayés représentent pour eux un poids moindre (75 % des ressources en médiane). Les impayés moins fréquents (46 %), mais au montant important (1 179 €), des ménages urbains d’Île-de-France sont à titre de comparaison 1,2 fois plus élevés que leurs ressources médianes. Il est intéressant de noter que les ménages périurbains déclarent des impayés à la fois nombreux et élevés (graphique ci-dessous).

La relation presque inverse entre taux et montant des impayés reflète des disparités en matière de logement entre pôles urbains, zones périurbaines et milieux ruraux. En effet, quel que soit l’espace considéré, les principaux impayés déclarés concernent le logement, que ce soit le loyer ou les factures d’énergie. Ainsi, plus souvent propriétaires ou locataires d’un logement à plus faible loyer, les ménages ruraux ont des défauts de paiement plus fréquents, car plus souvent liés à divers frais d’énergie mais également de banque, d’assurance ou de communication de plus faible montant. Ce constat révèle par là même une précarité énergétique croissante en milieu rural bien que le logement y soit plus stable. À l’inverse, les ménages urbains, plus souvent en logement précaire sans loyer ou en logement à loyer élevé s’ils parviennent à être locataires, sont moins nombreux à déclarer des défauts de paiement mais accumulent de forts impayés de loyer lorsque c’est le cas. Les ménages périurbains semblent quant à eux subir de plein fouet la hausse des loyers dans les couronnes périurbaines des grands pôles, ce que corrobore un important taux d’effort net lié au logement. S’accumulent alors pour eux de multiples frais d’énergie, de transports ou bancaires qu’ils ne parviennent plus à couvrir.

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34è rapport statistique annuel du Secours Catholique
Novembre 2016