La précarité énergétique pose la question du coût du logement en France
Bruno MARESCA, "Consommation et mode de vie" N° 258, Crédoc, Mars 2013
Lundi 11 mars 2013, par Modes et niveaux de vie, revenus des ménages et logements
//La vulnérabilité des Français à la hausse des prix de l’énergie est aujourd’hui au cœur du débat public et un nombre important de foyers, entre deux et trois millions, serait concerné par la précarité énergétique. Deux tendances lourdes l’expliquent : la mauvaise qualité énergétique d’une part importante du parc immobilier français et l’augmentation des dépenses contraintes liées au logement.
Le renchérissement du coût de l’énergie domestique (chauffage et carburants) devrait accentuer le phénomène. Les Français ne sont pas égaux face à la dépense énergétique, pour des raisons qui ne tiennent pas uniquement au niveau de revenu. Si se loger dans les grands centres urbains coûte plus cher, la contrainte du recours à la voiture individuelle y est nettement moindre. À l’opposé, résider dans les zones péri-urbaines éloignées des centres oblige à rajouter au prix du logement un budget véhicules et carburants élevé.
Les Français les plus vulnérables au renchérissement du coût des énergies sont ceux qui cumulent un habitat à mauvaise efficacité thermique et un éloignement des commerces et services. C’est donc la notion de « coût résidentiel », consistant à cumuler le coût du logement, charges comprises, et le coût de la mobilité en fonction du type de commune de résidence, qui est aujourd’hui pertinente pour analyser des inégalités sociales et territoriales croissantes, dont la montée
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