Les raisons qui ont poussé à la création du réseau
Lundi 18 janvier 2010, par Présentation et objectifs
//Dans un contexte de coût croissant d’accès à l’énergie, les dépenses nécessaires au maintien d’un certain confort dans son logement (chauffage, éclairage, eau chaude, électroménager, etc.) représentent un poids de plus en plus important dans les budgets familiaux. Pour les occupants d’un habitat de faible performance thermique, les difficultés récurrentes à se chauffer peuvent être source d’endettement, d’exclusion et d’insalubrité. Que l’on soit propriétaire ou locataire, de faibles ressources rendent en effet difficile voire impossible toute rénovation immobilière, débouchant dès lors sur des situations de « précarité énergétique ». En dehors des dégradations souvent irréversibles du bâti et d’incidences néfastes sur l’environnement, les dommages sociaux, sanitaires et psychologiques sur les personnes sont évidents, mais restent encore mal évalués.
Phénomène complexe lié aux conditions de ressources, de logement, et au coût de l’énergie, la précarité énergétique concerne plusieurs domaines à différents niveaux d’intervention :
L’énergie et l’environnement,
L’amélioration de l’habitat,
L’action sociale,
La santé publique.
De nombreux acteurs (collectivités territoriales, opérateurs énergétiques, services et agences de l’état, travailleurs sociaux, acteurs du logement, etc.) sont ainsi concernés. Des dispositifs nationaux et locaux existent, qui concernent le soutien financier aux travaux, l’allègement des charges, le remplacement des appareils électriques, etc. Mais les actions sont restées longtemps limitées et essentiellement palliatives, et trop souvent les acteurs sont restés isolés dans des démarches cloisonnées.
Les actions pour lutter contre la précarité énergétique sont dans bien des cas limitées à l’aide aux impayés d’énergie, sans traiter la cause réelle de la situation : la mauvaise qualité thermique du logement. D’autres acteurs ont commencé à mettre en place des outils de sensibilisation des familles, des formations pour les acteurs sociaux, des dispositifs d’aide à la réalisation de travaux. Toutefois ces initiatives sont mal connues puisque isolées.
La question de la précarité énergétique se retrouvant à la croisée du secteur social, de l’habitat et de l’énergie, c’est uniquement en créant une synergie de moyens entre les acteurs de ces différents secteurs qu’il y aura une réelle prise en compte de ce phénomène.
Face à ces constats, des acteurs ont décidé de se mobiliser autour d’un réseau afin d’échanger et partager les bonnes pratiques. Un réseau qui réunit les professionnels des secteurs du logement, de l’énergie et du social et qui permet de créer cette synergie de moyens afin de mieux prendre en compte cette nouvelle facette de la précarité, qu’est la précarité énergétique.